Des recherches du Geogia Institute of Technology (USA) tendent à montrer que le graphène pourrait révolutionner les communications sans-fil, au vu de ses capacités de conductivité électrique. De quoi concevoir un Wi-Fi 100 fois plus rapide que l'actuel…
Alors que la technologie Li-Fi en est encore à ses balbutiements, des chercheurs de Georgia Tech commencent à percer les mystères du graphène, isolé pour la première fois en 2004 : il s'agit d'un cristal de carbone bidimensionnel composé de cellules hexagonales. Empilé, il donne le graphite.
Aujourd'hui, c'est le silicium qui est employé à grande échelle dans l'industrie des semi-conducteurs et les technologies de communication. Le graphène pourrait cependant le rendre désuet, tant ses propriétés sont prometteuses : excellente conductivité électrique, très bonne résistance mécanique, flexibilité exemplaire, dissipation intéressante de la chaleur.
Le graphène, le "sans-fil" de demain ?
Selon le journal du MIT (Technology Review), une antenne en graphène permettrait d'améliorer significativement les débits de télécommunication sans-fil : si le Wi-Fi exploite (théoriquement) les fréquences dans la bande du GigaHertz (GHz), le graphène permettrait de chatouiller les bandes du TéraHertz (THz). Il serait alors possible d'approcher les 100 térabits par seconde, soit l'équivalent de 2 films HD !
Reste encore à concevoir des antennes en graphène, qui pourraient alors mesurer 10 à 100 nanomètres de large sur 1 micromètre de long. Puis repenser tout l'environnement informatique en fonction de celles-ci !
Les limites du graphène
Les (impressionnants) débits liés au graphène sont à relativiser : ils ne concernent pour l'heure que des échanges en champ proche (à l'image du NFC), c'est à dire quelques centimètres. On est bien loin des dizaines de mètres offerts par le Wi-Fi !
Par ailleurs, plus les fréquences sans-fil utilisées sont élevées, et plus les obstacles deviennent gênants, voire bloquants : on imagine alors des échanges très directionnels, et non diffus, comme dans un foyer divisé en pièces distinctes (et donc composé de murs).
Enfin, du point de vue de la sécurité, une technologie sans-fil aussi prometteuse suscitera non seulement de nouveaux usages, mais aussi de nouvelles opportunités de piratage. Comme pour le Wi-Fi, il sera donc nécessaire d'adopter un chiffrement solide pour éviter toute intrusion indésirable sur un réseau ou un échange donné, voire même de faire appel à des solutions de surveillance (monitoring) pour s'assurer de la parfaite confidentialité d'une liaison sans-fil.
Quoiqu'il en soit, ces problématiques sont pour l'heure prématurées, puisque nous sommes encore très loin de la production à grande échelle d'antennes au graphène !
Source : numerama.com
Image : By AlexanderAlUS (Own work) [CC-BY-SA-3.0 or GFDL], via Wikimedia Commons
1 commentaire
S.A.M. a dit :
13 mars 2013 à 12 h 00 min (UTC 1)
Il faut aussi penser santé, énergie et écologie
Santé : n’est-ce pas encore plus risqué que les antennes qui perturbent les implants, certains appareils électroniques et augmentent le risque de cancer ?
Energie : Concrètement, où se trouve le Graphène, en quelle quantité ?
Ecologie : Comment l’extrait-on ? Qui l’extrait et dans quelles conditions de travail ?
L’annonce m’intéresse mais il faudrait en savoir plus sur ce matériau