Riche en abris antiatomiques depuis la guerre froide, la Suisse envisage de donner à ces équipements une seconde vie, dédiée à la cybersécurité. Un business désormais incontournable au XXIème siècle ?
Les temps changent : la menace atomique fait désormais moins peur que le piratage de données numériques sensibles, notamment depuis les multiples révélations de l’ancien employé de la NSA, Edward Snowden. Alors pourquoi ne pas transformer de vieux abris antiatomiques en datacenters hyper-sécurisés ? C’est la question que se pose actuellement la Confédération helvétique, qui dispose de nombreux complexes antiatomiques, plus ou moins vastes, en plaine et en montagne, majoritairement contrôlés par l’armée suisse. Mais pas que : la société privée Deltalis possède par exemple l’ancien quartier général de l’armée, abritant sous une montagne de granit plus de 15 000 m², protégés du monde extérieur par d’imposantes portes antinucléaires.
Les cyberbunkers, des services d’avenir
Le business des cyberbunkers existait déjà avant « l’affaire Snowden », mais son activité a grimpé en flèche depuis que l’on sait comment la NSA surveille le monde. Les clients de ce marché peu connu sont principalement des entreprises qui possèdent et gèrent des informations particulièrement sensibles. Le Parlement suisse abrite également ses données dans un bunker enfoui sous les Alpes, et géré par la société Mount10.
A condition d’être capable de payer ce genre de prestation, les avantages de ce genre de stockage sont indéniables :
- Autonomie électrique
- Insensibilité aux tremblements de terre
- Imperméabilité aux cyberattaques
- Imperméabilités aux grandes oreilles américaines
La Suisse compterait aujourd’hui environ 55 cyberbunkers, de quoi faire florir un business prometteur. Vous possédez un terrain avec un bunker ? Cédez plutôt aux sirènes de la cybersécurité plutôt qu’à celles du survivalisme !
Source : lefigaro.fr
Image : Flickr / Kecko / CC BY 2.0
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