Pirater à distance la webcam d’un ordinateur n’est techniquement pas très nouveau. En revanche, ce type de hacking, servant au voyeurisme, au cyber-chantage ou au détournement bancaire, semble faire de nombreux émules ces derniers temps. Devrons-nous tous bientôt coller un sparadrap sur le haut de nos écrans ?
D’abord grossières et fournissant une image de mauvaise qualité, les premières webcams se posaient au-dessus de nos écrans. Aujourd’hui, n’importe quel ordinateur portable en intègre une, à peine visible, capable de filmer en HD. Cette généralisation des caméras connectées installées dans notre intimité a suscité l’engouement de pirates vicieux et intéressés, qui ont multiplié les solutions techniques de détournement à distance. Leurs objectifs peuvent être variés : voyeurisme, cyber-chantage, détournement bancaire.
Sur les « cyber-marchés pirates », l’accès illégitime à la webcam d’un homme coûte 1$. Celui d’une femme 100$… Le piratage de webcam est bien souvent difficile à détecter pour les victimes, sauf si la caméra dispose d’un témoin lumineux lorsqu’elle est allumée.
Une nouvelle faille, facile à exploiter
Généralement, le hack de webcams passe par un RAT (Remote Access Tool), c’est à dire un malware qui permet d’accéder à distance à un ordinateur, et de vendre l’accès sur un marché noir spécialisé. Cette technique reste néanmoins assez difficile d’accès, comparée à celle qui vient d’être découverte :
Un chercheur a récemment mis en évidence une faille du plugin Adobe Flash dans les navigateurs Internet Explorer et Google Chrome : elle permet d’allumer à distance une webcam et un micro intégrés. Il semblerait que cette faille soit exploitée… Depuis plus de deux ans !
Cette vulnérabilité est particulièrement dangereuse : non seulement « facile » à exploiter, elle repose aussi sur un plugin particulièrement répandu sur nos ordinateurs. Tous les internautes ou presque sont donc concernés.
Comment sécuriser sa webcam ?
Plusieurs bonnes pratiques peuvent permettre de réduire le risque d’un piratage par webcam :
- Effectuez les mises à jour logicielles (système d’exploitation, antivirus, pare-feu, navigateurs, drivers matériels, etc.) dès qu’elles sont disponibles.
- Ne cliquez pas sur des liens suspects, notamment sur les réseaux sociaux.
- Evitez de placer des webcams (ou ordinateurs munis de webcams) dans les chambres à coucher, ou d’autres pièces aussi intimes.
- N’établissez des conversations vidéo qu’avec des personnes ne confiance : les chats vidéo peuvent être enregistrés et diffusés publiquement sur le net.
- Si vous êtes mineur(e) et victime d’un contact aux demandes sexuelles inappropriées, parlez-en à un adulte de confiance, ou directement à la police.
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Désactivez ou masquez la webcam si vous ne vous en servez pas. Plusieurs solutions sont envisageables :
- Débranchez-la si elle est connectée en USB.
- Poussez le loquet (si le PC le propose) pour masquer la lentille (NB : attention, le micro peut également être piraté et surveiller vos conversations).
- Collez un scotch opaque (ex : pansement) sur la lentille (NB : attention, le micro peut également être piraté et surveiller vos conversations).
Cette dernière solution a d’ailleurs été adoptée par Mikko Hypponen lui-même (chercheur pour F-Secure) :
Sources : bitdefender.fr / undernews.fr / f-secure.com
Image : Flickr / Adrian Black / CC BY-NC 2.0
Je ne vais plus oser surfer nu moi…
[...] Pirater à distance la webcam d'un ordinateur n'est techniquement pas très nouveau. En revanche, ce type de hacking, servant au voyeurisme, au cyber-chantage ou au détournement bancaire, semble faire de nombreux émules ces derniers temps. Devrons-nous tous bientôt coller un sparadrap sur le haut de nos écrans ? [...]
[...] Le piratage de webcams devient de plus en plus accessible, notamment via des failles de sécurité. Comment protéger sa vie privée derrière une caméra connectée ? (Le « Webcam Hacking », tous concernés ? [...]
[...] Le piratage de webcams devient de plus en plus accessible, notamment via des failles de sécurité. Comment protéger sa vie privée derrière une caméra connectée ? [...]
[…] Pirater à distance la webcam d'un ordinateur n'est techniquement pas très nouveau. En revanche, ce type de hacking, servant au voyeurisme, au cyber-chantage ou au détournement bancaire, semble faire de nombreux émules ces derniers temps. Devrons-nous tous bientôt coller un sparadrap sur le haut de nos écrans ?D'abord grossières et fournissant une image de mauvaise qualité, les premières webcams se posaient au-dessus de nos écrans. Aujourd'hui, n'importe quel ordinateur portable en intègre une, à peine visible, capable de filmer en HD. Cette généralisation des caméras connectées installées dans notre intimité a suscité l'engouement de pirates vicieux et intéressés, qui ont multiplié les solutions techniques de détournement à distance. Leurs objectifs peuvent être variés : voyeurisme, cyber-chantage, détournement bancaire.Sur les "cyber-marchés pirates", l'accès illégitime à la webcam d'un homme coûte 1$. Celui d'une femme 100$… Le piratage de webcam est bien souvent difficile à détecter pour les victimes, sauf si la caméra dispose d'un témoin lumineux lorsqu'elle est allumée. […]
[…] Pirater à distance la webcam d'un ordinateur n'est techniquement pas très nouveau. En revanche, ce type de hacking, servant au voyeurisme, au cyber-chantage ou au détournement bancaire, semble faire de nombreux émules ces derniers temps. Devrons-nous tous bientôt coller un sparadrap sur le haut de nos écrans ? […]