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Quand la police surveille nos rues… Et nos réseaux Wi-Fi !

La police du Queensland (Australie) patrouille dans les zones résidentielles et commerciales pour vérifier la sécurité de tous les réseaux Wi-Fi, et sensibiliser les propriétaires en cas de défaillance. Aux antipodes de la France et de sa politique Hadopi !

Les autorités du Queensland (région Nord Est de l’Australie) s’inquiètent pour la sécurité des informations personnelles de leurs concitoyens. D’où le programme « War Driving Project » qui sensibilise la population aux dangers des réseaux Wi-Fi non-sécurisés : les policiers en charge de la mission font du wardriving, comme certains hackers, mais au lieu d’exploiter les failles Wi-Fi des réseaux rencontrés, ils alertent les habitants concernés sur les risques qu’ils encourent : « Les réseaux sans fil mal protégés ou non-sécurisés sont faciles à pirater et infiltrer. Les criminels peuvent prendre possession de la connexion Internet et commettre des fraudes en ligne, ou voler les informations personnelles des propriétaires« , selon le commissaire Brian Hay.

Le « War Driving Project » se veut proactif, pédagogique, efficace, et des conseils de sécurisation sont laissés dans les boîtes aux lettres des habitants. « Les officiers de l’unité d’enquête sur les crimes High Tech vont patrouiller dans les quartiers résidentiels et commerciaux de Brisbane, mais nous encourageons le public à ne pas nous attendre, et à vérifier dès ce soir leur connexion, pour s’assurer qu’elle est correctement protégée« .

Les principales préoccupations des policiers concernent les réseaux Wi-Fi complètement ouverts, c’est à dire non cryptés : cette pratique permet à n’importe qui de squatter une connexion, de surveiller l’activité web et de voler l’identité – numérique ou réelle – du propriétaire du réseau. Les autorités s’inquiètent aussi des réseaux qui sont protégés par un chiffrement de type WEP, aujourd’hui complètement obsolète, et qui présente des risques sérieux.

Enfin, la police met à la disposition de ses concitoyens un numéro de téléphone spécialisé (ligne disponible 24/24), et un blog d’information sur les mesures concrètes pour sécuriser sa connexion Wi-Fi.

Les conseils de la police du Queensland pour sécuriser son Wi-Fi

Sur leur blog, les autorités du Queensland fournissent les conseils pratiques habituels pour protéger sa connexion contre d’éventuels intrus :

  • Toujours choisir le meilleur cryptage disponible sur le routeur (box Internet) : WPA2 si disponible
  • Adopter un mot de passe de protection résistant (10 conseils pour un mot de passe solide)
  • Diffuser ou pas son SSID : Panoptinet ne conseille pas spécialement de le cacher.
  • Changer le mot de passe par défaut de l’accès à la box : impératif !
  • Désactiver l’accès distant à la box : en France, les box ne proposent généralement pas ce choix
  • Mettre en place un filtrage MAC : éventuellement, mais cette sécurité est aujourd’hui facilement contournable
  • Régler la portée du signal Wi-Fi en fonction de vos besoin (surface de l’habitation) : peu de box françaises le proposent, malheureusement
  • Activer le firewall de la box : par défaut, il est activé sur l’ensemble des box françaises, et régulièrement mis à jour
  • Mettre à jour régulièrement le modem (box) : les mises à jour ont souvent lieu la nuit, de façon automatique. Dans le doute, débranchez et rebranchez régulièrement la box : elle cherchera alors les dernières mises à jour

Panoptinet conseille également de surveiller en temps réel les personnes et machines qui se connectent au réseau Wi-Fi :

  • Soit en consultant manuellement  les journaux de la box, quand elle le propose
  • Soit en adoptant un logiciel de surveillance Wi-Fi, comme Achiwa.

War Driving Project, ou le contraire d’Hadopi

Ce qui est amusant dans cette actualité, c’est que si le programme « War Driving Project » avait eu lieu en France, on aurait de suite suspecté les forces de police d’intrusion, de violation de la vie privée. La faute à ces grognons de français ? Peut-être… Ou alors serait-ce du au fait que la police hexagonale est souvent perçue comme une force répressive, qui fait parfois peur, même lorsque l’on a rien à se reprocher.

La politique Hadopi va d’ailleurs en ce sens : au lieu de faire de la prévention et d’orienter les internautes français vers une meilleure sécurisation de leur connexion, Hadopi a décrété qu’une mauvaise protection de son Wi-Fi était un délit (négligence caractérisée), qui doit être puni. D’ailleurs, à l’origine, le souci du gouvernement n’était pas d’aider les internautes à protéger leurs données personnelles et leur connexion, mais simplement de protéger les « ayant-droits ». La France, aux antipodes de son amie l’Australie…

Sources :
presse-citron.net
qpsmedia.govspace.gov.au
police.qld.gov.au

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TAGS AchiwaboxHadopiinformations personnellesinternetmot de passenégligence caractériséepédagogiesécuritéwardrivingWiFi

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