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mai
07


Les failles de sécurité seront-elles obligatoires sur les sites américains ?

Le FBI ne serait probablement pas le seul intéressé pour exploiter les portes dérobées des sites Internet américains...Le FBI souhaite rendre obligatoire la présence de portes dérobées (backdoors) sur les sites Internet, afin de faciliter ses enquêtes. Au-delà de la contrainte technique, ce projet ne représente-t-il pas un risque pour notre vie privée et la sécurité de ces sites ?

Il existe de plus en plus d’outils et de techniques qui permettent aux internautes de garantir (plus ou moins) leur anonymat sur Internet. Cela complique les enquêtes des forces de police, y compris aux Etats-Unis, ce qui agace profondément le FBI. De plus, contrairement aux écoutes téléphoniques, il n’existe outre-Atlantique aucune procédure légale permettant de « mettre sur écoute » un site Internet ciblé, sauf dans le cadre d’une enquête anti-terroriste (Patriot Act).

C’est pourquoi la police fédérale américaine semble proposer aux législateurs la mise en place obligatoire de portes dérobées (backdoors) sur les sites Internet du pays : les autorités pourraient ainsi disposer d’une porte d’entrée privilégiée sur chaque site pour observer la navigation d’internautes ciblés : fréquentation, actions, contenus, échanges, etc. Le FBI prévoit déjà que cette pratique serait à la charge des sites Internet eux-mêmes, et que des amendes importantes seraient réclamées en cas de non-obtempération. Des pressions sur Google et Facebook seraient d’ores et déjà exercées.

Une menace pour notre sécurité et nos données personnelles ?

Même si pour l’heure, ce sont les internautes américains qui seraient les plus exposés, il faut bien signaler que les sites américains sont fréquentés par les internautes du monde entier (services web, sites d’actualités, networks TV, etc.). Or ce projet de loi représente un danger pour la protection de nos données personnelles, et ce à double-titre :

  • Le FBI pourrait surveiller nos habitudes de navigation sans que l’on en soit informés : historique, temps passé, géolocalisation, contenus échangés, téléchargements, etc.
  • Les portes dérobées (backdoors) installées sur les sites Internet pourraient être décelées et exploitées illégitimement par des cybercriminels, qui seraient alors à même de récolter des informations personnelles, ou d’injecter des programmes malveillants.

Quand la recherche de sécurité peut générer de l’insécurité…

Ce projet de loi n’est cependant qu’à l’état embryonnaire, et butera sur certaines résistances s’il devait être approfondi : les sites Internet comme Facebook, Google ou Microsoft essaieront probablement de contester de toutes leurs forces pour rassurer leurs utilisateurs, ou à défaut refuseront d’endosser l’intégralité des charges financières qu’un tel projet suppose. Affaire à suivre…

Source : pcinpact.com
Image : Flickr / erix! / CC BY 2.0

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4 commentaires

  1. Les failles de sécurité seront-el... a dit :

    [...] Le FBI souhaite rendre obligatoire la présence de portes dérobées (backdoors) sur les sites Internet, afin de faciliter ses enquêtes. Au-delà de la contrainte technique, ce projet ne représente-t-il pas un risque pour notre vie privée et la sécurité de ces sites ?Il existe de plus en plus d'outils et de techniques qui permettent aux internautes de garantir (plus ou moins) leur anonymat sur Internet. Cela complique les enquêtes des forces de police, y compris aux Etats-Unis, ce qui agace profondément le FBI. De plus, contrairement aux écoutes téléphoniques, il n'existe outre-Atlantique aucune procédure légale permettant de "mettre sur écoute" un site Internet ciblé, sauf dans le cadre d'une enquête anti-terroriste (Patriot Act).  [...]

  2. Les failles de sécurité seront-el... a dit :

    [...] Le FBI souhaite installer des portes dérobées sur les sites Internet pour faciliter ses enquêtes. Quels risques pour notre sécurité et nos données personnelles ?  [...]

  3. Les failles de sécurité seront-el... a dit :

    [...] Le FBI souhaite rendre obligatoire la présence de portes dérobées (backdoors) sur les sites Internet, afin de faciliter ses enquêtes. Au-delà de la contrainte technique, ce projet ne représente-t-il pas un risque pour notre vie privée et la sécurité de ces sites ?Il existe de plus en plus d'outils et de techniques qui permettent aux internautes de garantir (plus ou moins) leur anonymat sur Internet. Cela complique les enquêtes des forces de police, y compris aux Etats-Unis, ce qui agace profondément le FBI. De plus, contrairement aux écoutes téléphoniques, il n'existe outre-Atlantique aucune procédure légale permettant de "mettre sur écoute" un site Internet ciblé, sauf dans le cadre d'une enquête anti-terroriste (Patriot Act).C'est pourquoi la police fédérale américaine semble proposer aux législateurs la mise en place obligatoire de portes dérobées (backdoors) sur les sites Internet du pays : les autorités pourraient ainsi disposer d'une porte d'entrée privilégiée sur chaque site pour observer la navigation d'internautes ciblés : fréquentation, actions, contenus, échanges, etc. Le FBI prévoit déjà que cette pratique serait à la charge des sites Internet eux-mêmes, et que des amendes importantes seraient réclamées en cas de non-obtempération. Des pressions sur Google et Facebook seraient d'ores et déjà exercées.  [...]

  4. Les failles de sécurité seront-el... a dit :

    [...] Le FBI souhaite rendre obligatoire la présence de portes dérobées (backdoors) sur les sites Internet, afin de faciliter ses enquêtes. Au-delà de la contrainte technique, ce projet ne représente-t-il pas un risque pour notre vie privée et la sécurité de ces sites ? Il existe de plus en plus d'outils et de techniques qui permettent aux internautes de garantir (plus ou moins) leur anonymat sur Internet. Cela complique les enquêtes des forces de police, y compris aux Etats-Unis, ce qui agace profondément le FBI. De plus, contrairement aux écoutes téléphoniques, il n'existe outre-Atlantique aucune procédure légale permettant de "mettre sur écoute" un site Internet ciblé, sauf dans le cadre d'une enquête anti-terroriste (Patriot Act)…  [...]

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