Rendre visible l'invisible. C'est l'exercice auquel se sont pliés de jeunes chercheurs de l'Ecole d'Architecture et de Design d'Oslo (Norvège) : à l'aide d'une antenne, ils ont réussi à mettre en lumière ce que l'on ne voit pas et qui pourtant structure nos villes, le Wi-Fi. De belles images et un autre regard sur l'urbanité.
Les norvégiens de YOUrban ont la chance d'habiter une grande ville – Oslo – dans laquelle il peut faire nuit longtemps : la pénombre est en effet le contexte idéal pour sillonner le campus ou les quartiers, à traquer le maelström de signaux Wi-Fi qui vagabondent, à l'aide d'une antenne "faite maison" de 4 mètres de hauteur. Cette antenne reçoit les ondes Wi-Fi et traduit leur intensité sous forme de lumière. Des photographies à exposition longue permettent de fixer les résultats. On redécouvre alors une ville où des paysages invisibles deviennent enfin perceptibles.
Cette expérience révèle et représente des topographies de réseaux Wi-Fi urbains. Il s'en dégage également une certaine beauté, liée à la dispersion, l'omniprésence et les différentes qualités des signaux Wi-Fi, comme un ensemble de coups de crayons indépendants qui formerait un paysage nouveau. Les formes architecturales altèrent et distordent les ondes. Elles leurs donnent presque une vie. Ces peintures lumineuses montrent à quel point chaque signal Wi-Fi est localisé, informel, éclaté.
L'expérience Immaterials: Light painting WiFi aide à la matérialisation et la contextualisation de technologies invisibles qui constituent notre quotidien. Elle met en lumière un calque, une couche presque insoupçonnée de nos zones urbaines, déjà denses et complexes.
Photos / Video :
YOUrban
Liens :
Immaterials: Light painting WiFi
Making "Immaterials: Light painting WiFi"
1 commentaire
estebi a dit :
3 mai 2011 à 19 h 43 min (UTC 2)
Super cet article !
Ca prouve bien que le réseau Wi-Fi a des dimensions insoupçonnables… Même à travers un mur il est encore vachement puissant !
Dingue çà…