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déc
02


La cybercriminalité made in France

Les chiffres de la cybercriminalité en FranceL'Observatoire National de la Délinquance vient de remettre son rapport annuel sur la criminalité française. Pour la première fois il prend en compte les actes de cyberdélinquance. Quels enseignements nous apporte-t-il ?

Lorsque l'on cite des chiffres ou des statistiques sur l'activité criminelle en ligne, nous reprenons souvent des études anglo-saxonnes, très nombreuses. Aujourd'hui, le nouveau rapport de l'Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales (ONDRP) inclut de nombreux éléments relatifs à la cybercriminalité en France, pour une meilleure compréhension du phénomène sur notre territoire. Nous savons par exemple qu'en 2010, ont été recensés en France 600 cas de piratage, 330 cas de pédophilie et 34 000 escroqueries et fraudes.

Le piratage de systèmes informatiques

En 2010, 626 cas de piratage informatique (intrusion sur un réseau, un serveur ou un ordinateur) ont été rapportés aux autorités. Selon le rapport, "plus du tiers de ces atteintes sont des accès avec altération du fonctionnement ou modification/suppression de données".

De très nombreuses escroqueries

L'essentiel de la cybercriminalité en France se retrouve dans les "33 905 infractions de délinquance astucieuse commises par le biais d’Internet". La plupart du temps, les techniques empruntées sont des astuces traditionnelles, adaptées à l'outil web et son potentiel démultiplié : 80% sont des escroqueries ou abus de confiance, 20% concernent des falsifications et l'usage de cartes de crédit.

Les atteintes à la dignité de la personne

Ces crimes graves ont été évalués à environ 1500 l'an passé, sans inclure les 330 atteintes sexuelles, principalement à tendance pédophile. Selon le rapport, la production de contenus pédopornographiques seraient surtout le fait d'organisations étrangères, installées ou non sur le sol français.

Qui sont les cybercriminels qui sévissent en France ?

Il n'existe aucun profil type, les personnes impliquées peuvent répondre à des origines très différentes. En revanche, si certains se lancent dans la cybercriminalité avec de faibles compétences techniques, la plupart des cybermalfrats possède "un bagage technique important. C’est notamment le cas de certains étudiants ou spécialistes en informatique".

Ce rapport de l'ONDRP minimise probablement la réalité, non pas par volonté de taire les faits, mais par la difficulté à les recenser dans leur ensemble. Il reste néanmoins un outil de diagnostic inédit en France, et riche d'enseignements. Le rapport sur l'année 2011 sera d'autant plus intéressant, puisqu'on pourra le comparer avec celui de 2010.

Il existe cependant un revers à la médaille : tous ces faits de cybercriminalité sont aussi utilisés comme des arguments politiques pour justifier l'augmentation du contrôle public sur les contenus web, comme le principe de filtrage par exemple. Le débat de la neutralité du Net ne fait que commencer…

 

Source : itespresso.fr

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