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L’application de messagerie instantanée WhatsApp est actuellement poursuivie en justice aux Pays-Bas et au Canada pour atteinte aux données personnelles de ses utilisateurs. Pourquoi ?

Quel que soit le système mobile utilisé par vos amis ou votre famille (iOS, Android, BlackBerry OS, Windows Phone, Symbian), votre appli WhatsApp sera compatible avec la leur. C’est la principale force de cette application de messagerie instantanée, contrairement à BBM, Gtalk ou iMessage, qui restent cloisonnés à leurs systèmes respectifs.

En revanche, c’est au niveau de la sécurité que l’application pêche : WhatsApp avait déjà été épinglé au printemps dernier (2012) parce que l’application ne sécurisait aucune conversation (pas de chiffrement), si bien que tous les échanges pouvaient être espionnés par des tiers, notamment lorsque les utilisateurs étaient connectés à Internet grâce au Wi-Fi. A priori, ce manque de sécurité des échanges est toujours d’actualité…

Aujourd’hui, il semblerait que WhatsApp mette une fois de plus notre vie privée en jeu, en s’appropriant notre carnet d’adresses : lorsque l’application est installée, elle demande à l’utilisateur son numéro de téléphone, puis accède au carnet d’adresses pour relever tous ses contacts, et ainsi créer un répertoire WhatsApp personnel. Pour ce faire, l’application prélève tous les numéros de téléphone du carnet, et les compare avec ceux inscrits dans sa base de données, afin de repérer des correspondances.

Pour les équivalents néerlandais et canadiens de la CNIL, « l’enquête a révélé que WhatsApp transgressait certains principes acceptés mondialement en matière de protection des renseignements personnels, principalement en ce qui a trait à la conservation, à la protection et à la communication des données personnelles« . Sont notamment pointés du doigt :

• L’utilisation du carnet d’adresses
• La conservation des données, même lorsqu’un contact n’utilise pas WhatsApp
• Le non-chiffrement des messages envoyés
• La génération de mots de passe insuffisamment sécurisés

Depuis ces remous, les développeurs de WhatsApp ont quelque peu modifié leur application, afin qu’elle soit plus en conformité avec les réglementations néerlandaise et canadienne. Les Pays-Bas comptent bien étudier ces modifications, et « décider[ont] si d’autres mesures d’application de la loi s’imposent« .

Si vous êtes un utilisateur inconditionnel de WhatsApp et que ces mésaventures ne vous inquiètent pas, prenez au moins le réflexe de mettre vos conversations à l’abri des pirates potentiels, en préférant votre connexion 3G ou votre connexion Wi-Fi sécurisée (WPA2) à un quelconque hotspot Wi-Fi ouvert. En espérant que le message soit passé !

Source : tomsguide.fr

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