Suite à une catastrophe naturelle, ou lors d'une crise humanitaire, les réseaux sociaux peuvent s'avérer d'excellents outils pour rassurer les proches ou optimiser les actions de secours. Comment les "social networks" peuvent-ils nous sauver ?
On parle souvent des réseaux sociaux pour évoquer des futilités, ou des risques de sécurité (spams, malwares, entraves à la vie privée, etc.). Panoptinet n'est d'ailleurs pas en reste sur ce dernier point ! Mais les réseaux sociaux peuvent aussi devenir de véritables outils de sécurité, non pas pour nos ordinateurs, mais pour nos vies : dans des situations humanitaires extrêmes, ils deviennent des outils d'informations particulièrement efficaces, et complètent les dispositifs traditionnels.
Le bouton "Safe" de Facebook
Testée ce mois-ci auprès d'utilisateurs japonais, la fonction Safe consiste à indiquer à vos proches que vous êtes sains et saufs alors que vous êtes confrontés à une catastrophe naturelle. Dans de telles situations, Facebook créée une page spéciale, relative à la catastrophe en cours, à partir de laquelle (une fois connecté) vous pouvez cliquer sur le bouton "Safe" ("Sain et sauf"). Ainsi, vos autres contacts Facebook recevront cette information, et arrêteront de se ronger les sangs !
Sur la même page spéciale, il est également possible d'indiquer que d'autres personnes sont en bonne santé, pour rassurer leurs proches. Auquel cas Facebook mentionne que la personne concernée ne s'est pas signalée d'elle même, mais que son bon état de santé à été rapporté par une autre personne.
Le Person Finder de Google
Suite à la catastrophe haïtienne en 2010, la division "Gestion de crise" de Google a mis en place son application "Person Finder" : lorsque des personnes sont séparées à cause d'une catastrophe naturelle, elles peuvent déposer des informations concernant leur situation ou leurs recherches. Il s'agit en fait d'un énorme tableau numérique d'annonces personnelles.
Google Person Finder est une API complètement ouverte, non seulement au grand public, mais aussi aux ONG qui travaillent sur le terrain.
Une fois que l'essentiel de la crise est passé, les données personnelles récoltées sont supprimées pour ne pas nuire à la vie privée des personnes mentionnées. Comme quoi, quand on veut, on peut !
Les réseaux sociaux au service de la Croix Rouge
La Croix Rouge américaine a dévoilé très récemment son dispositif de surveillance des réseaux sociaux, qui permet de localiser ou de secourir rapidement des victimes. En l'occurrence des victimes des dernières tornades qui ont ravagé certains états.
C'est Dell qui finance le Centre des Opérations Numériques (DOC) de la Croix Rouge US. La société met également à disposition son "Social Media Listening Command Center", basé sur la technologie Radian6, spécialisée dans la surveillance des réseaux sociaux.
L'outil permet de localiser les appels de détresse, identifier des tendances locales, garder un contact avec les victimes en attendant l’arrivée des secours et surtout affecter de manière plus efficace les ressources sur le terrain.
Enfin, les rapports émanant de la surveillance des réseaux sociaux permettent de mettre à jour en temps réel les données utilisées par les équipes sur le terrain.
Les réseaux sociaux sont souvent un espace où exposer (inutilement ?) les détails de sa vie privée. Ils peuvent aussi être utilisés par des dictatures pour réprimer des opposants. Mais cela fait du bien de savoir qu'occasionnellement, ils peuvent aussi sauver des vies ! Enfin, sauf si les accès Internet sont localement complètement détruits…
Sources :
pcinpact.com
demainlaveille.fr