Plus de la moitié du trafic web ne serait pas généré par des humains, mais par des robots spécialisés, qui poursuivent des objectifs variés. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Sont-ils dangereux ?
Internet a été créé par les humains, pour les humains. Pourtant, une récente étude de Incapsula (société spécialisée en sécurité informatique) affirme que plus de la moitié (51%) du trafic des sites web serait le fait de web-robots qui arpentent la Toile à longueur de temps. De quoi relativiser les statistiques de fréquentation !
Petite précision tout de même : l'objet de l'étude ne porte bien évidemment pas sur l'ensemble du web, mais sur un échantillon de 1000 sites Internet au trafic mensuel allant de 50 000 à 100 000 visiteurs… Cela donne des résultats à prendre avec des pincettes, mais qui fournissent une tendance intéressante à étudier.
Qui sont ces web-robots ? Que cherchent-ils ?
Il y a tout d'abord les web-robots inoffensifs, qui représentent 20% du trafic mondial : ce sont les "bots" missionnés par les moteurs de recherche, chargé de parcourir les sites pour mieux indexer les contenus.
On trouve ensuite plusieurs catégories de web-robots, moins aimables (31%), qui inondent le web rien que pour nous embêter. Ils sont généralement à la solde de cyber-méchants, plus ou moins dangereux selon les cas :
- Les espions mercenaires (19%) : ce sont des robots spécialisés dans la recherche d'informations pouvant apporter un avantage compétitif à un concurrent-client. Parfaitement rodés aux techniques d'optimisation du web, ils surveillent et analysent des contenus sensibles indexés par mots-clés.
- Les spammeurs (2%) : ils envahissent les commentaires de millions de sites et blogs en tout genre. Sous la forme de messages vantant le mérite du contenu proposé, ils font la publicité d'autres sites : cela améliore leur fréquentation, leur référencement, et donc leurs rentes publicitaires.
- Les vautours (5%) : ils scrutent les informations qu'ils pourront subtiliser, pour les utiliser à des fins marchandes : contenus web, adresses mail, informations personnelles, documents confidentiels, etc.
- Les guerriers (5%) : il s'agit de web-robots spécialisés dans le hacking. Ils utilisent des failles de sécurité pour voler des informations à haute valeur ajoutée (ex : données bancaires), infecter des serveurs (malwares), et détourner ou crasher des sites web. Ils sont très organisés, et peuvent être redoutables.
Et si c'était ces "bots" qui devenaient l'incarnation de Skynet ? Pas le FAI belge hein, juste l'intelligence artificielle à l'origine du jugement dernier dans Terminator !
Sources :
blogdumoderateur.com
Etude Incapsula