La généralisation des appareils mobiles forcerait l’augmentation des points d’accès sans fil : +350% d’ici 2015 ! Est-ce une bonne chose ou pas ?
Selon une récente étude menée par la Wireless Broadband Alliance (WBA), le nombre de hotspots Wi-Fi dans le monde pourrait augmenter de 350% d’ici 2015, soit une estimation de 5,8 millions d’accès sans fil publics ! Et encore, l’étude ne prend pas en compte les hotspots des particuliers, qu’ils soient ouverts ou communautaires (exemple du dernier arrivé en France : le hotspot Bbox).
Certains pays contribueront plus que d’autres à cet essor, notamment la Chine, pour laquelle l’opérateur China Mobile compte déployer un million de hotspots Wi-Fi. De manière plus générale, les nouveaux réseaux sans fil seront notamment mis en place dans trois types de lieu : les espaces extérieurs avec accès étendu (les parcs) ou accès local (les attractions touristiques) et les antennes de transport (les gares, les aéroports).
Plus de hotspots Wi-Fi : un progrès ou un danger ?
Les deux mon capitaine ! Et oui, si le Wi-Fi permet d’accéder facilement à des services web lorsqu’on est en déplacement, il ne faut pas non plus négliger ses inconvénients. Voici les détails de notre réponse de normand :
Plus de hotspots Wi-Fi, plus de services et d’échanges
Le Wi-Fi est très demandé par les voyageurs, à tel point qu’un hotspot dans un hôtel devient un argument commercial désormais classique : en déplacement, avec son ordinateur portable, son smartphone, sa tablette ou sa console de jeu mobile, les hotspots offrent (souvent gratuitement) la possibilité de se reconnecter au monde, d’échanger avec ses amis, d’accéder aux services web, de préparer une conférence, ou tout simplement de se distraire. Très pratique dans les lieux impersonnels où l’on s’ennuie parfois souvent : gares, aéroports, hôtels, etc.
Bref, un réseau sans fil partagé par de multiples individualités qui se livrent joyeusement à leurs petites affaires…
Plus de hotspots Wi-Fi, moins de sécurité pour nos données personnelles
Les réseaux Wi-Fi permettent d’échanger des informations via Internet, en en envoyant (upload : transmission d’un mail par exemple), et en en recevant (download : affichage d’une page web par exemple). Mais contrairement aux réseaux filaires, le Wi-Fi est par essence une technologie peu sécurisée : les informations échangées circulent librement dans les airs, à la merci du premier pirate qui souhaite les intercepter. En 5 minutes, un pirate en activité dans un hall d’aéroport peut par exemple « récolter » des mots de passe, des documents, des e-mails, etc. D’autant que les hotspots sont la plupart du temps des réseaux Wi-Fi non-protégés, complètement ouverts. Cela signifie que tout ce que vous échangez sur Internet lorsque vous êtes connecté sur un hotspot est consultable par toutes les autres personnes connectées à ce même réseau ! De quoi favoriser le vol d’informations personnelles (et donc l’usurpation d’identité) et l’espionnage industriel.
De plus, la multiplication des réseaux sans fil s’accompagne nécessairement d’une augmentation des ondes qui nous traversent. Si aucune étude ne prouve aujourd’hui catégoriquement la nocivité des ondes radio sur nos cerveaux, on peut malgré tout s’inquiéter du phénomène.
Bref, multiplier les hotspots dans les espaces publics, c’est pouvoir bénéficier d’une connexion mobile et de services web appréciés, mais c’est aussi le risque d’exposer sa vie privée à des personnes mal intentionnées, et peut-être même mettre sa santé en danger. Si vraiment vous ne pouvez vous passer de ces connexions gracieusement offertes, vous pouvez toujours adopter quelques réflexes, qui vous permettront d’utiliser les hotspots en toute sécurité. Enfin, si vous avez un accès 3G, préférez-le aux réseaux sans fil ouverts : le débit sera peut-être plus lent, mais la connexion sera suffisamment sécurisée.
Si l’augmentation du nombre de hotspots WI-Fi est certaine dans les années à venir, et que le chiffre de 5,8 millions de points d’accès n’est pas farfelu, il est néanmoins avisé de ne pas prendre au pied de la lettre ces chiffres (!) distribués par la Wireless Broadband Alliance, qui n’est autre qu’un regroupement économique d’opérateurs télécom, qui ont des intérêts stratégiques à développer la technologie Wi-Fi à travers le monde ! Et oui, ceux qui offrent des services gratuits sont souvent les plus intéressés…
Source : lemondeinformatique.fr
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