Alors que c’est une pratique courante aux USA, certaines compagnies françaises d’assurance commencent à proposer à leurs clients des contrats de protection juridique et financière, contre les dangers du web. Doit-on y souscrire ?
Internet est à l’image du monde matériel : on y trouve le meilleur comme le pire. Les internautes, notamment les moins technophiles, sont régulièrement confrontés à certains pièges, au premier rang desquels l’usurpation d’identité (personnelle, professionnelle, bancaire), mais aussi l’atteinte à la e-réputation, les paiements non-sécurisés et les litiges avec certains e-commerçants.
L’expérience américaine
Aux Etats-Unis, 64% des citoyens se sentent particulièrement concernés par l’usurpation d’identité. En effet, en 2009, plus de 11 millions d’américains ont été touchés par ce fléau, et les comptes bancaires de 1,6 millions de ménages ont été compromis. Ce préjudice est estimé à 54 milliards de dollars, soit environ 3 mois de salaire moyen par victime (4 841 $). C’est la raison pour laquelle près de 26 millions d’américains souscrivent aujourd’hui une assurance qui couvre les dommages relatifs à l’usurpation d’identité (Le vol d’identité, un fléau méconnu).
L’adaptation des assurances françaises aux risques du web
Si cela fait plusieurs années que les « risk managers » américains ont compris qu’il pouvait être rentable de proposer des contrats de protection relatifs aux dangers Internet, cette tendance commence à peine à émerger en France. Mais, face à la croissance ininterrompue des usages web (et donc de leurs dérives), il ne fait aucun doute qu’elle va continuer à se développer les prochaines années, en France comme dans de nombreux autres pays.
En France, l’assurance contre les risques numériques se veut le prolongement d’un service déjà répandu : la protection juridique.
L’exemple d’AXA Assurances
Les assureurs français ne se bousculent pas encore pour suggérer leurs services de protection numérique. Mais cela ne devrait pas tarder. L’un d’entre eux propose d’ailleurs un premier « pack » : il s’agit d’AXA Assurances, et son produit « Protection Familiale Intégr@le« , estampillée comme « la première assurance contre les dangers d’Internet« , au tarif de 10,40€ par mois.
Concrètement, en plus de la protection contre les risques de la vie courante (accidents domestiques, loisirs et médicaux, catastrophes naturelles, industrielles et technologiques), la « Protection Familiale Intégr@le » d’AXA propose des solutions à :
- L’atteinte à l’e-réputation : prise en charge de la résolution du litige, accompagnement dans la suppression sur Internet des informations malveillantes
- L’usurpation d’identité : accompagnement du dépôt de plainte, prise en charge des éventuels frais, remboursement des transactions frauduleuses
- L’utilisation frauduleuse des moyens de paiement : accompagnement du dépôt de plainte, délégation d’un juriste auprès de la banque, prise en charge des frais éventuels
- Les litiges avec les e-commerçants : rappel des droits et devoirs, intermédiation pour une solution à l’amiable, prise en charge des frais éventuels
Ceci ne sont que les grandes lignes : pour plus d’informations sur le service d’AXA, consultez leurs Conditions Générales.
Doit-on s’assurer contre les risques d’Internet ?
Et oui, la question commence à se poser ! Beaucoup d’internautes utilisent des services web (réseaux sociaux, achats en ligne, mail) sans savoir comment ils fonctionnent réellement, et sans connaître les pratiques frauduleuses courantes (phishing, usurpation d’identité, piratage de comptes ou de connexion Wi-Fi, etc.). Dans ce cas, une assurance adaptée peut effectivement représenter un filet de sécurité rassurant, voire efficace en cas d’accident numérique.
En revanche, les internautes beaucoup plus expérimentés, pour qui les ficelles du web ne présentent aucun mystère, courent un risque moins élevé. Auquel cas le recours à une assurance peut sembler moins crucial.
In fine, souscrire ou pas à une assurance est le résultat d’une réflexion personnelle, par rapport à une prise de risque : si vous estimez que, en fonction de vos usages et de votre expérience, vous pouvez avoir besoin d’une protection, alors commencez à négocier avec votre assureur. Dans tous les cas, mieux vaut prévenir que guérir : continuez de lire Panoptinet pour éviter de tomber dans les pièges du web !
Image : Flickr / Li’l Wolf / CC BY-NC-SA 2.0
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