Le rapprochement entre technologies de communication et mobilier urbain semble se concrétiser. C'est par exemple le cas des lampadaires "V-Pole", non seulement capables d'émettre du Wi-Fi, mais également d'intégrer des antennes relais mobile et des recharges pour voitures électriques. Gros plan sur cette innovation technologique en test à Vancouver (Canada).
Le V-Pole (V pour Vancouver) est un dispositif d'éclairage urbain équipé d'une ampoule à LED, capable de fournir du Wi-Fi, d'améliorer la réception du réseau de téléphonie mobile, et de recharger les voitures électriques. Le V-Pole pourrait même proposer une tablette tactile pour permettre aux gens de se repérer dans la ville ou de payer leur stationnement. Rien que ça !
La ville de Vancouver est déjà bien équipée en éclairage public, alors pourquoi le maire Gregor Robertson s'intéresse-t-il autant au V-Pole ?
Le centre ville de Vancouver est aujourd'hui couvert par plus de 100 antennes relais pour la téléphonie mobile, installées par 5 opérateurs différents. La société British Columbia s'est engagée à mettre en place 570 stations de recharge pour véhicules électriques (pour 3 millions de $), et la municipalité prévoyait déjà de remplacer les vieux lampadaires à sodium par des éclairages LED. Alors autant faire d'une pierre 3 coups !
Les lampadaires V-Pole contiennent un empilement de petits cubes fabriqués par Alcatel-Lucent et Bell Labs, capables d'émettre sur différentes fréquences. Chaque V-Pole peut proposer la data (3G) sur 1,5 block urbain, soit entre 300 et 350 mètres environ, et jusqu'à 3,5 mètres de hauteur. Le lampadaire relierait différents "pads" au sol, capables de recharger les véhicules électriques par induction.
Selon son inventeur, Douglas Coupland, "on n'imaginerait pas construire une maison ou un immeuble de bureaux sans électricité. De la même manière, on n'imaginerait pas développer les villes du futur sans V-Pole".
Subsiste tout de même un problème : si n'importe quel passant peut se connecter en Wi-Fi à chaque coin de rue, comment protéger ses informations personnelles (identifiants, mots de passe, mails, documents, etc.) qui circulent dans les airs, à la merci du premier petit malin venu ?
Source : techland.time.com
Images : V-Pole, Martin Tessler / Mathew Bulford